somewhere-over-the-rainbow

Skies are blue...

Dimanche 4 janvier 2009 à 16:38

Manchester. Sept jours à vivre à l'heure anglaise. A manger des repas anglais. A parler anglais. Sept jours de découverte, de réflexions, de rires, de pleurs, d'étonnements, de peur. Sept jours inoubliables.
J'ai écrit. Un peu. J'avais besoin.


 
Pensées...

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Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais depuis plusieurs jours, je me sens comme si on était un dimanche soir. En prenant en compte le levé à 11h30, la merveilleuse coloration grisâtre du ciel, l'ennui qui nous enlace si confortablement que ça en est insupportable, les magasins qui exhibent leurs grilles toutes poussièreuses ( à celle qui le sera le plus), la télé qui diffuse ce qui n'est pas diffusable en semaine, le temps qui passe, qui court, pressé, et les devoirs à terminer car le lendemain s'appelle Lundi.
Je me sens comme un dimanche du mois de Janvier. Sans intérêt particulier.

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J'ai fais quelque chose de pas bien. Je me suis appropriée ses propres pensées. Personnelles et privées, fragiles et profondes, je me suis invitée entre ces pages noircies de réflexions et de confessions. Je n'avais pas le droit de m'immicer entre ses tracas. Mais je l'ai fait. Ca m'a permis d'ouvrir les yeux, de voir ce que je n'aurais jamais imaginer apercevoir. De voir au delà des apparences et de l'imagination, qui selon Pascal, n'est qune "maitresse d'erreur et de fausseté". Je suis d'accord. Car en la voyant avec ses cheveux d'or tombant en cascade sur ses épaules, son "make-up" qui la rend "fake", dit elle, elle a l'air tellement sûre d'elle du haut de ses 21ans. Imagination trompeuse. Son coeur révèle bien des choses que son sourire et son regard tentent de dissimuler. Mal être transparent aux yeux des autres, elle a besoin qu'on l'aime. Elle veut changer, ne veut plus être la fille qu'elle était avant. Elle n'aime pas son corps. Elle voudrait être mince comme toutes ces Parisiennes qu'elle admire, alors qu'elle n'est pas grosse. Elle a le syndrôme du "Parisien Dream", tout comme l' "American Dream" m'a eu moi.
Je veux être là pour elle, parce que je la comprends. Alors je la regarde me sourire, je la vois différemment. Et je voudrais qu'elle me montre d'elle même cette personne qu'elle est réllement.

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L'alcool me tuera. Rien que de penser à la moindre goute de Vodka, ou au moindre cocktail, j'ai envie de vomir.
J'ai passé ma nuit acroupie devant les chiottes, à chialer ma connerie. Et elle était là. Elle prenait soin de moi. Elle séchait mes larmes et plantait son regard dans le mien. Elle m'apaisait. Je ne me souviens pas très bien. L'alcool avait bien embrumé mon esprit. Je me revois murmurer quelques mots à travers mes larmes, de mots de désespoirs. L'alcool n'était il qu'un prétexte pour pouvoir enfin parler de ce qui me brûle à l'intérieur ? En tout cas ça a marché. "I'm just a stupid anorexic who need to throw-up.." "No you're not. I'm here for you."
Alors que ma langue semblait libérer des choses que mon cerveau était trop lent à attraper, je pleurais sur son épaule. Je lui parlais d'Elle. De Moi. De Lui. De ma Vie.
"Am I fake or just Lost ?" " You just need to be yourself.."
Noyée dans mes larmes plus que dans l'alcool, la fatigue s'empara de mon âme. Mes paupières se firent lourdes. Trop de pensées de firent tourner la tête. Je m'endormais paisiblement dans ses bras, alors que ses dernières paroles me berçaient doucement... "We are the same. I'll always be there for you..."

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"Keep My Heart Somewhere Drugs Don't Go... "

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C'est étrange mais elle me manque. Parfois, je me souviens de ce soir là, ce soir où je l'ai rencontrée. J'aime me souvenir de ce moment. Je me souviens lorsqu'elle était assise à côté de moi, nos bras qui se touchaient, nos mains qui se frôlaient. Je me souviens de son souffle dans mes cheveux. Puis elle se leva et alla s'assoir en face. Et je me souviens de son regard dans le mien, ce coin de lèvre rebiquant vers le plafond. Puis plus tard, sa main dans la mienne, et mes lèvres pressées contre les siennes. Ma tête dans son cou, puis ses baisers dans le mien. Elle me manque. Son absence laisse un vide en moi. Etrange et inatendu... Je la veux.

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Elle est loin. Pourtant je la sens tout près. Elle est charmante, et j'ai peur qu'elle en prenne une autre dans ses filets. Je ne la connais pas parfaitement encore, mais j'aime ce que je découvre jour après jour. Je veux tellement être importante pour elle. Je veux qu'elle me voit. Qu'elle se souvienne de moi. Parce qu'elle part, elle s'en va bientôt. Elle retourne chez elle où elle continuera de vivre sa petite vie, de profiter et d'accumuler les souvenirs. Mais pourtant je voudrais qu'elle reste.
Je ne veux pas la perdre, et pourtant, elle ne m'appartient pas..

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J'aime rire de ma stupidité, lorsqu'elle ne me fait pas pleurer. Parce qu'elle est tellement présente que c'est à se demander si je ne fais pas exprès de l'apprivoiser chaque jour un peu plus. J'ai le don pour me mettre dans des situations incroyablement tordues, qui se lient de sentiments fragiles et finissent par faire quelques dégats, laissant toutes sortes de débris sur leurs passages.
Pourquoi est ce que tout est toujours si compliqué ? Ou plutôt, pourquoi est-ce qu'on nous bourre le cerveau d'histoires si roses et si lisses, si parfaites dès notre plus jeune âge ? Pourquoi est ce qu'on nous pousse dans l'erreur et la déception ? La vie n'est pas faite de ces stéréotypes ringards, de ces idées reçues, de mariages qui durent pour la vie ni de ce fameux mensonge du "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". La vie n'est pas un film ni une comédie romantique. La vie c'est un putain de terrain sur lequel se dressent sans cesse des obstacles, aussitôt qu'un est dépassé et surmonté, tous plus durs à franchir les uns que les autres. Ya du plat heureusement. Mais parfois j'ai l'impression que c'est juste pour nous laisser le temps de reprendre notre souffle, pour ne pas nous laisser crever tout de suite mais nous faire languir encore un peu sous un soleil brûlant de réalité qui nous assassine et nous achève un peu plus chaque jour.
En fait, c'est stupide de croire qu'un jour tout pourrait être simple.
( En même temps si un jour la vie était simple, elle se révèlerait sans doute sans intéret...?! Car on peut considérer que la complexité et l'envie de la dépasser nous sauve d'un ennui mortel qui pourrait être fatal pour nous, pauvres aventuriers de la vie.. )

Si la vie était aussi simple que certains le prétendent, si elle était aussi rose ou aussi bleue que la robe de la Belle au Bois Dormant, alors je n'aurais aucune difficulté à alléger mon coeur et mon esprit, et je n'aurais pas peur de crier que
je crois que je suis amoureuse.



Mais pour des raisons personnelles et privées, je préfère refouler ces petites choses tout au fond de moi pour essayer de ne pas rendre les choses plus compliquées qu'elle ne le sont.

"Am I fake or just lost ?"


[ Là, je me suis laissée emporter, je le reconnais... ^^ mais tant mieux. Ca fait du bien. ]

Lundi 22 décembre 2008 à 22:38

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Il y a les gens qui se lèvent tôt le matin, qui sortent de chez eux, marchent dans le froid et se serrent dans la moiteur d'un train bondé, où ils auront une à deux heures pour finir leur nuit, ou pour mieux se réveiller, puis qui marchent ensuite jusqu'à leur bureau, où ils s'installent devant leur ordinateur, la veste de leur costume posée sur le dossier de leur chaise jusqu'à ce qu'ils la récupèrent en fin de journée pour rentrer chez eux, manger, et s'endormir devant la télé.

Il y a ceux qui n'ont pas de toit, qui dorment où ils peuvent, ou pas, qui cherchent parfois un biscuit jetté par mégarde dans une poubelle, qui s'habillent pour se protéger et non pour se déguiser, boivent pour oublier, oublier qu'ils sont oubliés et que sans papiers ils ne sont rien, et, dévastés par un sentiment d'indifférence préfèrent finalement se laisser mourir sous le regard fuyant du monde.

Il y a tous les oubliés de la terre, qui vivent très loin, surtout de nos préoccupations, des enfants à l'école de la guerre, des femmes violées, recousues et soumises, des hommes rebelles mais enterrés, tous ceux là qui souffrent dans leur corps et dans leur tête et qu'on aide parfois pour se donner bonne conscience en offrant des clopinettes.

Il y a ceux qui consacrent leur vie à un homme "plus qu' humain", qui prient jour et nuit, agissent selon cette petit voix dictatrice qu'ils entendent dans leur tête, puis finissent parfois par devenir fous, par faire des sacrifices pour attirer la clémence ou par faire s'écraser des avion pour accomplir un certain devoir.

Il y a les sentimentales qui en ont marre de poursuivre un amour qui court trop vite, et qui décident de vendre leur corps, à la recherche d'un peu de douceur et de tendresse, d'amour inespéré, d'un regard attachant pourquoi pas,pour combler le trop grand vide qui s'est installé en elles, qui a commencé par ronger le cerveau, et finit par digérer le coeur.

Il y a les gens qui circulent en gros quatre quatren tous frais payés, bien costumés, leur malette en cuire à la main, étouffés de responsabilités sous la cravate, qui travaillent pour gagner, gagner toujours plus... et leurs enfants les attendent indéfiniment sans jamais les voir rentrer, et la femme vie dans l'ombre du gagneur, argent de poche à volonté, à défaut d'un peu d'attention négligée.

Il y a aussi ceux qui tremblent à l'idée de la mort, qui ne pense qu'à ça jour et nuit, nuit et jour, et qui finalement, à cause de cette conscience de finitude, passent leur temps à l'attendre, oublient de vivre et se noient dans leur crainte.

Il y a celles qui choisissent un amant qu'elles voient régulièrement ou rarement, puis rentrent chez elles, le coeur à peu près racommodé, qui embrasse leurs enfants et disent je t'aime à leur mari sans que celui ci n'adresse le moindre regard, et va se coucher, le coeur en pleure mais une tendre pensée vers leur sauveur.

Il y a les intellectuels qui se creusent les méninges à s'inventer des problèmes, les bien portants qui ont toujours mal quelque part et se bâffrent de médicaments ans l'espoir d'aller encore plus mal, les biens pensants prosélytes qui détiennent la vérité et veulent le faire savoir, les politiques avides de pouvoir qui décident, en toute autocratie, de la vie de leur concitoyens, tous ceux qui vivent les yeux fermés et refusent de les ouvrir, tout ceux qui parlent trop et feraient bien mieux de se taire...




Et il y a... les gens heureux !

Dimanche 21 décembre 2008 à 15:32

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Bon. Imaginons que le coeur est semblable à une feuille de papier. Pure et blanche. Vide, vierge. Qu'est ce qu'on peut faire avec une feuille ? Comment peut-on lui donner vie ? On peut dessiner. Un clown ? Un paysage de rêve ? Un portrait ? Je sais pas. On peut écrire aussi. Ecrire de mots. Des maux aussi, mais pas seulement. Juste, des Mots. Profonds ou superficiels. Doux ou amers. Sucrés ou salés. Délicats ou maladroits. Affables, charmants ou acerbes, importuns. Chauds ou froids.

Tu as pris une feuille. La mienne. Sans me demander, tu me l'as piquée sans aucun droit. Tu as ensuite prit ton stylo, et de ta plus belle écriture, tu y a tatoué des mots bleux, mielleux et dorés. Douceur exquise de la plume qui glisse sur le papier, que l'encre embrasse avec une somptueuse délicatesse. Tu a l'air totalement pris par ce que tu fais, et il semblerait que ce soit ton coeur qui te dicte les mots. Puis tu réfléchis. Tu grifonnes. Tu ratures et barres. Tu recommences. Tu te rends peut être compte que tu perds ton temps. Ce ne te ressemble pas, de mettre tes pensées sur papier. Tu n'es pas comme ça. Alors tu poses ton stylo et tu plis la feuilles. Tu t'appliques. Tu en fait un avion en papier. L'encre n'était pas totalement sèche et a déteinte sur les ailes. Certains mots ne sont plus lisibles, mais l'empreinte que la plume a laisée demeurer sur le papier. Invisible mais présente. Tu n'y penses pas, c'est déjà du passé. Tu vise la corbeille. Tu lances l'avion, qui vole pendant quelques secondes dans les airs. Il ne vole pas très bien, il est trop lourd. Alors tu le ramasse et le froisse. Tu lance. 
Panier.

Jeudi 18 décembre 2008 à 17:31

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[ xxxLes humains ont le don pour désirer ce qui leur fait le plus malxxx ]

Je me suis toujours demandée si les maximes étaient valables pour tous. Je ne sais toujours pas. Mais celle ci, elle me correspond parfaitement, à moi, en tout cas.
Kant m'aurait surement suggéré de me référer à ma raison pour ne pas succomber au penchant, au désire sensible, à la tentation. Epicure m'aurait conseillé de me faire plaisir, car c'est comme ça qu'on atteind le bonheur, il parait.

Je résiste ou je cède ?
Je me résigne ou je succombe ?
La raison ou le coeur ?


Je me demande ce qui est le mieux. Finalement. Vivre une vie droite, plate. Ou avec des pics d'adrénaline. Et des vallée de larmes. Mais toujours avec la possibilité de remonter. Et le risque de retomber aussi.

Kant ? Epicure ? Pascal... " Le coeur a ses raisons que la raison n'a pas... "

Vendredi 5 décembre 2008 à 7:27



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Comme beaucoup de gens marchent au rythme de leur musique, le matins, écouteurs dans les oreilles, moi je marche au rythme où les idées et les pensées fusent dans mon cerveau. Souvent, je me suis retrouvée à courir le sprint...

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