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Skies are blue...

Vendredi 19 mars 2010 à 10:51

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"Bon. Qu'est ce que tu veux ? Je ne peux rien te refuser..."

"Rien, tu es sûre ?"

"Oui. Enfin, je pense..."

"Bon, alors, que serais-tu prête à faire pour moi ?"

"La chose la pus folle ?"

"La chose la plus folle."

"Décrocher la Lune ça compte, ou c'est trop cliché... ?"

"Heu... ça passe mais bon, question originalité tu peux mieux faire."

"Okay, bon, alors heu... tout simplement, je serais prête à Tout.

"Tout ?"

"Tout."

"Alors ce que je vais te demander ne représente qu'un infime grain de sable caché sur une immense plage."

"C'est quoi ?"

"Une plage ?"

"Non, ce que tu veux me demander !"

"Eh bien... je voudrais te lire."

"Me lire ?"

"Te lire."

"Mais tu m'as déjà lue...: mon coeur, parfois, même si je ferme souvent ce manuscrit là pour que le vent n'en déchire pas les pages, si fragiles et si fines. Puis mes pensées. Mes lettres. Mes Pacotilles. Mais tu sais à quel point c'est important de cultiver un jardin secret, un parc mystérieux... Que voudrais-tu avoir à lire de plus ?"

"Je sais tout ça. Je sais que l'on ne connaît jamais vraiment quelqu'un, que le plus souvent on le devine. Et ça me suffit. Mais j'aimerais lire, savoir, ces écrits où les mots me sont associés. Ces cris, quelqu'ils puissent être, ces cris du coeur, sur moi. Ces choses encrées sur des feuilles blanches ou à carreaux, pliées, déchirées... Toute ces choses que tu n'oses pas me dire."

"Tu sais ce que je pense."

"Oui, mais je m'en fiche, de ce que tu penses. Ce n'est pas ce que je voudrais savoir aujourd'hui. J'aimerais savoir ce que tu as pensé à ce moment là, celui où tu as eu le courage de te livrer à ta feuille blanche, comment tu l'as pensé, avec quels mots ? Quelle ponctuation ? Questions ou suspensions ? Et ton écriture ? Est-elle illisible ? Etais-tu touchée entièrement jusqu'à la pointe de ton stylo, tremblante, ou précipitée ? Ou est-ce propre, clair, soigné comme pouvaient l'être tes pensées et tes émotions ? C'est tout ça que je voudrais savoir."

"Pourquoi ?"

"Je ne sais pas. J'aurais l'impression de mieux te connaître. D'être Celle qui a mis un pied dans l'ombre, avec toi."

"L'impression, comme tu dis... Mais tu as aussi un peu raison. En te risquant à avancer dans l'ombre à mes côtés tu connaîtrais de moi l'inconnu. Une part de cet inconnu. Mais si je prends tant de soin à cacher certaines choses, c'est peut être pour ne pas que tu les vois. Peut-être, oui, parce que je n'ose pas les afficher au grand jour... parce que je n'ose pas te les dire."

"Laisse moi les lire."

"Pas tout de suite. Laisse le temps à mes silences d'assumer."

"Assumer quoi ?"

"Cette découverte du coeur. De mes pensées les plus secrètes et les plus vils. Les vraies. Celles qui viennent du plus profond de mon Moi, et que parfois, j'ai le courage de faire vivre sur un bout de papier. Ou plutôt de faire survivre... Laisse les dormir encore un peu au fond de mes tiroirs.
Un jour, je te le promets, Elles seront à toi."






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Mardi 16 mars 2010 à 20:54


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Je ne sais pas si qui est le plus difficile. Le plus désagréable. Ce qui fait le plus mal. Est-ce de retenir ses larmes ? Ou de les laisser couler ?
Les deux cas demandent du courage. Ce n'est pas le même, en fonction du différent point de vue des gens. Mais de manière objective, ces deux là demandent du courage.


Il faut être bien courageux et bien peu orgueilleux pour dévoiler une faiblesse. Mais pleurer, est-ce vraiment une faiblesse ? Pleurer, c'est comme rire. C'est la vie. Et Vivre, est-ce une faiblesse...? Il faut selon moi bien plus de courage pour accepter ce que nous donne la vie et continuer à avancer, que pour tout abandonner et s'en aller.


Ceux qui pleurent, ceux qui s'abandonnent parfois, seuls, ou discrètement tout simplement, courent un vrai risque. Celui de se noyer dans leur peine. Car il est bien difficile, une fois que l'on commence à apprécier le doux passage d'une cascade salée le long de ses joues, de sortir la tête de l'eau.
On y prend goût, à cette saveur solitaire qui vient du plus profond de nous même. On pourrait en abuser, personne ne le saurait. Personne ne le sait.
La plupart du temps, je fais ça bien, toute seule dans mon coin. Mais parfois, je suis égoïste, et je partage.


Je trouve que ça fait mal à la gorge de retenir ses larmes. Ca serre très fort, et ça coupe la respiration. On manque un peu d'air. Mais on se sent fort. On arrive à retenir un océan à l'intérieur de notre petit être ! Cependant, on imagine pas sur le coup, ce que ça pourrait faire si un jour le barrage explosait et libérait un torrent incontrôlable. On n'y pense pas. De toute façon, ça n'arrivera jamais. On l'espère tout du moins...
A tout ravaler tout le temps, certains périssent dans leur haine et leur colère. Cette peine reniée est un rongeur acharné. Elle se voit sur le visage à certains moment, pris au dépourvu. Elle se lit au fond du regard, même pour les comédiens les plus perfectionnistes.

Faire semblant, faire mine de, j'ai appris moi aussi. Seule, j'ai juste observer les gens, pour faire comme eux. Depuis quand ? Depuis toujours, je crois. Je suis de ceux qui se sentent forts de ne pas avoir le courage de montrer leurs émotions.
Non, ce n'est pas exactement ça. Je veux juste choisir celles que je veux dévoiler.




Elle, elle joue mieux que moi. Ou peut être qu'elle n'a pas besoin de jouer, elle, et qu'elle est sincère, la plupart du temps.
Elle est forte. Je sais pas comment elle fait.
Heureusement qu'elle est là, car elle est ma bouée, les jours de baignade au drapeau Rouge, les jours de noyade.




"Pourquoi tu pleures ?"

"Je sais pas. Il faut une raison ?"

"Tu pleures pour rien ?"

"Non. Parce que j'en ai simplement besoin. Besoin de me libérer d'un poids..."

"Oui. L'eau, ça pèse lourd..."



Son sourire, c'est un soleil qui me fait vivre et me sentir Belle. Il éclaire mes belles pensées et sèche mes larmes, Il me fait avancer et m'empêche de baisser les armes. Son sourire, c'est mon soleil, c'est ma merveille.


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Seulement moi...



Dimanche 14 mars 2010 à 21:10

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Pourquoi est ce que j'ai toujours l'impression de trop parler, puis une fois séparées, l'impression de n'avoir pas dit tout ce que je voulais lui confier ?
Pourquoi est-ce que je déballe ma vie, des détails insignifiants, l'encombre d'un tas de futilités, sans m'arrêter, et que ces choses, celles que je me répète chaque jour dans ma tête, en silence, jusqu'à lui dire en face le jour où je la verrai, pourquoi ces mots là restent coincés dans ma gorge ?
J'ai toujours l'impression de la regarder partir en ayant omis de lui dire tant de choses...

Ce soir j'ai eu mal. Une claque. Une lame dans le coeur. Non, on me l'a arraché, ça devait être ça, tellement j'ai eu mal. On me l'a vulgairement recollé avec de vieux morceaux de gros scotch. Ca tient pas très bien, mais ça devrait faire l'affaire...
Je crois que je ne supporte plus tellement de la voir partir. De voir ce train s'éloigner emportant mon Espoir et et mes Espérances. Ma Vie. Mes Sourires, ces mon Bonheur. En attendant son retour, il me reste quelques échantillons. Mais ils s'useront vite. J'ai trop besoin d'elle.

Sans Elle, je m'efface doucement.





"Quoi ? Tu m'en veux ?"

"Oui."

"Pourquoi ?"

"Parce que la dernière image de toi que j'ai emporté avec moi, c'est ce visage froid, glacial que tu avais. Pas un sourire, pas une expression. Rien. Ton regard fuyait le mien, ou ne me voyait pas, plus, ne me voyait plus, j'en sais rien. La seule chose que j'ai pu sentir, discerner, derrière ce masque neutre, c'est une tristesse insoutenable ! Pourquoi tu ne m'as pas donné un dernier sourire ? Un que j'aurais pu agrafer, accrocher à mon coeur, à ces pensées salvatrices dans lesquelles je me plonge parfois, souvent, jusqu'à la prochaine fois...? Pourquoi tu ne m'as pas lancé un dernier regard étincellant de joie, de bonheur, d'amour ? D'affection. De courage... J'aurais pu le ratrapper et le lover dans le fond de mon âme..."

"..."

"Parle moi, réponds moi... je t'en pris..."

"J'étais trop occupée..."

"Occupée ? Occupée à quoi ?"

"A me concentrer."

"Te concentrer pour quoi ? Pour être insensible ?"

"Non. C'était bien plus difficile que tu ne le crois.
Je sentais mon visage se décomposer, mes yeux piquer, très fort. Les petites veines éclater. J'avais la gorge serrée, j'étais en train de me noyer dans les larmes que prenais tant de mal à retenir. J'entrouvrais la bouche pour happer quelques bouffer d'air, d'oxygène afin de ne pas suffoquer, de ne pas agoniser devant toi. Je pensais que tu ne voudrais pas voir ça. Tu aurais pitié de moi, de cette état pathétique que je tentais de cacher. Tout tremblait en moi, mes organes, et mes pensées, elles vacillaient. Un sourire, aussi minime aurait il pu être, aurait libérer un tsunami que mes cils n'auraient jamais pu retenir.
Ce regard, celui dont tu parles, il était là. Au fond de mes yeux. Tout au fond. Derrière ce flou de tristesse de te voir partir, une fois encore. Il était là. Empli d'amour et d'espoir, de tendresse et de folies.
Je t'ai serrée contre moi comme si j'espérais que tu finisse tatouée à mon corps et que tu ne pourrais plus t'enfuir. J'ai serré ton manteau dans ma main, presque à te le déchirer. Je ne voulais pas le lâcher, mais je l'ai senti glisser entre mes doigts.
J'étais occupée à faire taire cette folie qui ma criait de monter dans ce train avec toi. Un jour je tuerai ma raison. La saveur de la vie n'est que pour les fous..
Mais dans tous les cas, ce regards dont tu me reproche l'absence, ce regard était bien présent, derrière une humdité abondante.

Et tu sais quoi ? Non tu ne peux pas savoir, tu étais déjà assise à ta place, le regard perdu dans le paysage qui commençait doucement à défiler derrière a vitre...
Je te l'ai offert, ce dernière sourire. Parce qu'une pensée consolante m'a traversé l'esprit.. : Tu reviendrais très bientôt, en même temps que le soleil de début de printemps. Et comme lui, tu ferais sécher cette barricade trempée de ce manque de toi, qui m'assaille déjà à chaque seconde."



Et le soleil se couche lentement derrière cette ligne d'horizon où tu te trouves aussi. Je lui souris. Il se couche sous ton oreiller pour te tenir chaud, et venir briller dans tes songes les plus secrets. Il m'a promis de veiller sur toi, en mon absence.

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Timidement, mais surement, Moi.

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