somewhere-over-the-rainbow

Skies are blue...

Lundi 26 janvier 2009 à 20:50


http://somewhere-over-the-rainbow.cowblog.fr/images/baiser1417cig0.jpg

"Cette fille est tout ce que je ne suis pas. Enfin, presque. Déjà, elle est blonde. Je ne veux m'associer à aucun cliché, stéréotype ou autre dans ce genre là, mais cette couleur n'est pas celle du blé. C'est une couleur salope, petasse. Fausse et menteuse. Manipulatrice. Tout comme celle qui la porte d'ailleurs...
Elle sait y faire. Elle a apprit. Elle sait parler aux hommes. Aux femmes aussi. Elle parle brillamment, discours piqués de flateries et d'éloquence. Elle est distinguée et le laisse entrevoir à travers cet amour de soi, salement perverti en amour propre. Ses mots, tantôt  louangeurs, laudatifs, ou abrupts, acerbes, piquants, dévoilent pour les moins innocents l'habilité d'une jeune femme machiavélique et perverse.
Ses lèvres attirantes, peintes d'un délicat rouge pourpre. Ni trop vif ni top voyant, comme ce que portent les adolescentes, ni trop sombre comme ce qu'arborent les femmes riches ou les mannequins. Elle s'appelle certains soirs Délice crépusculaire, Lavande Désirable, Lavande Menaçante. D'autres, elle est Putain, Obscène, Outrage. Et les soirs où elle veut s'élever avec honneur au rang de femme fatale, elle est Le Rouge et le Noir. Plus littéraire, plus séducteur. Plus tentateur. 
Don Juan ou Casanova ne sont que vulgaires personnages secondaires. Humbles, faibles. Médiocres. Mesquins.
On pourrait l'appeler "fille facile". Elle ferait la sourde oreille. Elle ne marchande pas son corps, ni pour des mots, ni pour le l'or.
Un seul de ses regard suffit, pour que tout s'allume, en un soir.
Elle n'échange pas son plaisir pour ce qu'ils pensent ou ce qu'ils vont dire.
Sa stragégie se fonde que des procesus ensorcelants, de séduction, de corruption et de débauche. Ce ton catégorique avec lequel elle s'exprime traduit une grande assurance. Comme si chaque mot, chaque phrase, était choisie avec soin.
Elle veut être une récompense. Pas une consolation. Mais une fois piquée au jeu, elle ne sait plus où il s'arrête.
Sur ses talons hauts, elle a le monde à ses pieds. Petit. Minuscule. Elle en fait ce qu'elle veut.
Ses regards aguicheurs interpellent la gente masculine tout comme les demoiselles, à qui elle accorde des coins de lèvres rebiqués, sourires fripons. Espiègle. Elle aime ces regards envieux et admiratif posés sur elle, glissant doucement, légers comme une plume, la mettant presque à nu. Elle en frissonne même. D'exitation, de statisfaction. Elle s'abandonne aux enfers contre un peu de paradis sur terre.
Elle laisse derrière elle des traces avides. Elle sème ce sentiment désireux et jaloux. Sentiment qu'elle aime cultiver.
Parfois, non, souvent, un courageux ose une appoche. Elle ne refuse pas un défi. Elle commence la partie, lui se prend au jeu. Elle offre à ses mains et à ses lèvres une liberté incontestable. La liberté d'une libertine. Elle subjuge. Envoute. Fascine. Elle le sait. Elle aime laissé ce gout exquis de baisers volés sur ses victimes, toujours un petit peu plus sucré.
Elle a besoin d'exister. Et c'est la façon qu'elle a trouvé pour avoir l'impression d'importer, de valoir. Elle veut contrôler. Elle maîtrise la situation. C'est elle la dominatrice, derrière ses airs de fille facile, c'est une grande demoiselle. Classe et élégante. Elle se fait respecter. Elle se fait désirer aussi. Parfois aimer. Mais elle est trop dépendante de ce jeu pour le voir; ^pour le sentir, et l'accepter, aussi. Cet amour du jeu grandi en elle, et son coeur se retrouve cloîtré dans une prison de verre, d'où il peut observer ces faits et gestes, égoîstes. Il a besoin d'amour. Elle ne lui donne que de vulgaires échantillons qui ne feront jamais l'affaire, trop futils, légers, frivoles. Creux.
Il n'y aura jamais d'après, ni de promis, ni de juré. Les promesses ne sont que des mots, qui s'envolent avec le temps, dans l'air parfumé de tentation et d'envie.
Son odeur porte d'ailleurs un parfum de provocation. Provocateur. Elle est sans cesse à l'affut d'une proie. D'un moment de plaisir. D'appaisement, et d'assouvissement. Mais elle n'est jamais rasasiée. Elle en veut toujours plus, toujours plus pour continuer d'exister dans ce monde où tout se joue sur l'apparence.

De temps en temps, alors que les lumières de la ville sont éteinte et qu'il n'est pas encore l'heure de se préparer pour etre dans le monde nocturne, parfaite harmonie où se mèlent sexe, alcool, musique, paillettes, danse, ivresse et euphorie, elle succombe à l'envie d'enviler un jean troué et délavé, et un vieux t-shirt simple. Elle s'abandonne au désir de laisser sa peau respirer, ne lui imposant aucune couche de futilité, accordant à ses lèvres cette couleur tendrement rosée, à son regard, un peu de sincérité, de sympathie et de sentiment. Elle offre au vent la possibilité d'emméler gentiment les mèches de ses cheveux.
Et son coeur ? Oui, son coeur ? Lui accorde-t-elle une permission ? Le laisse-t-elle respirer ?
Son coeur. Elle lui accorde un peu de pureté, elle le laisse battre. Et dans certains moment, elle l'entend, le sent dans tout son corps.
Et dans ses converses noires, usées, fatiguée, elle n'est plus la reine du monde. Elle est petite. Minuscule. 1m60.
Elle devient moi.


Par littlestarintheskin le Samedi 31 janvier 2009 à 22:08
magnifique.... j'aime bcp tes mots!
Par The-Fear le Vendredi 30 juillet 2010 à 16:11
J'aime. Beaucoup.
 

Ajouter un commentaire

Note : somewhere-over-the-rainbow n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://somewhere-over-the-rainbow.cowblog.fr/trackback/2777130

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast