somewhere-over-the-rainbow

Skies are blue...

Dimanche 14 mars 2010 à 21:10

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Pourquoi est ce que j'ai toujours l'impression de trop parler, puis une fois séparées, l'impression de n'avoir pas dit tout ce que je voulais lui confier ?
Pourquoi est-ce que je déballe ma vie, des détails insignifiants, l'encombre d'un tas de futilités, sans m'arrêter, et que ces choses, celles que je me répète chaque jour dans ma tête, en silence, jusqu'à lui dire en face le jour où je la verrai, pourquoi ces mots là restent coincés dans ma gorge ?
J'ai toujours l'impression de la regarder partir en ayant omis de lui dire tant de choses...

Ce soir j'ai eu mal. Une claque. Une lame dans le coeur. Non, on me l'a arraché, ça devait être ça, tellement j'ai eu mal. On me l'a vulgairement recollé avec de vieux morceaux de gros scotch. Ca tient pas très bien, mais ça devrait faire l'affaire...
Je crois que je ne supporte plus tellement de la voir partir. De voir ce train s'éloigner emportant mon Espoir et et mes Espérances. Ma Vie. Mes Sourires, ces mon Bonheur. En attendant son retour, il me reste quelques échantillons. Mais ils s'useront vite. J'ai trop besoin d'elle.

Sans Elle, je m'efface doucement.





"Quoi ? Tu m'en veux ?"

"Oui."

"Pourquoi ?"

"Parce que la dernière image de toi que j'ai emporté avec moi, c'est ce visage froid, glacial que tu avais. Pas un sourire, pas une expression. Rien. Ton regard fuyait le mien, ou ne me voyait pas, plus, ne me voyait plus, j'en sais rien. La seule chose que j'ai pu sentir, discerner, derrière ce masque neutre, c'est une tristesse insoutenable ! Pourquoi tu ne m'as pas donné un dernier sourire ? Un que j'aurais pu agrafer, accrocher à mon coeur, à ces pensées salvatrices dans lesquelles je me plonge parfois, souvent, jusqu'à la prochaine fois...? Pourquoi tu ne m'as pas lancé un dernier regard étincellant de joie, de bonheur, d'amour ? D'affection. De courage... J'aurais pu le ratrapper et le lover dans le fond de mon âme..."

"..."

"Parle moi, réponds moi... je t'en pris..."

"J'étais trop occupée..."

"Occupée ? Occupée à quoi ?"

"A me concentrer."

"Te concentrer pour quoi ? Pour être insensible ?"

"Non. C'était bien plus difficile que tu ne le crois.
Je sentais mon visage se décomposer, mes yeux piquer, très fort. Les petites veines éclater. J'avais la gorge serrée, j'étais en train de me noyer dans les larmes que prenais tant de mal à retenir. J'entrouvrais la bouche pour happer quelques bouffer d'air, d'oxygène afin de ne pas suffoquer, de ne pas agoniser devant toi. Je pensais que tu ne voudrais pas voir ça. Tu aurais pitié de moi, de cette état pathétique que je tentais de cacher. Tout tremblait en moi, mes organes, et mes pensées, elles vacillaient. Un sourire, aussi minime aurait il pu être, aurait libérer un tsunami que mes cils n'auraient jamais pu retenir.
Ce regard, celui dont tu parles, il était là. Au fond de mes yeux. Tout au fond. Derrière ce flou de tristesse de te voir partir, une fois encore. Il était là. Empli d'amour et d'espoir, de tendresse et de folies.
Je t'ai serrée contre moi comme si j'espérais que tu finisse tatouée à mon corps et que tu ne pourrais plus t'enfuir. J'ai serré ton manteau dans ma main, presque à te le déchirer. Je ne voulais pas le lâcher, mais je l'ai senti glisser entre mes doigts.
J'étais occupée à faire taire cette folie qui ma criait de monter dans ce train avec toi. Un jour je tuerai ma raison. La saveur de la vie n'est que pour les fous..
Mais dans tous les cas, ce regards dont tu me reproche l'absence, ce regard était bien présent, derrière une humdité abondante.

Et tu sais quoi ? Non tu ne peux pas savoir, tu étais déjà assise à ta place, le regard perdu dans le paysage qui commençait doucement à défiler derrière a vitre...
Je te l'ai offert, ce dernière sourire. Parce qu'une pensée consolante m'a traversé l'esprit.. : Tu reviendrais très bientôt, en même temps que le soleil de début de printemps. Et comme lui, tu ferais sécher cette barricade trempée de ce manque de toi, qui m'assaille déjà à chaque seconde."



Et le soleil se couche lentement derrière cette ligne d'horizon où tu te trouves aussi. Je lui souris. Il se couche sous ton oreiller pour te tenir chaud, et venir briller dans tes songes les plus secrets. Il m'a promis de veiller sur toi, en mon absence.

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Timidement, mais surement, Moi.

Par Un-sourire-suffit le Dimanche 14 mars 2010 à 22:17
C'est... SUPERBE! Je sais pas quoi dire d'autre à part que j'ai du le relire une dizaine de fois. C'est beau. :)
Par Kaidan le Lundi 22 mars 2010 à 11:56
Toi aussi, elle te manque alors m^me que tu es encore danses bras... Moi c'est ça tout le temps... Et quand il part, j'ai l'impression de ne pas avoir assez profité, de ne pas l'avoir asez aimé... C'est horrible cette sensation..
 

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