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Skies are blue...

Dimanche 25 avril 2010 à 9:41

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Je me suis réveillée ce matin dans un froid de solitude à vous glacer le sang, à vous stopper le coeur. Je ne l'avais jamais ressentie aussi amer, la solitude. Ou pas la même amertume, plutôt.

Ils se sont engouffrés dans la voiture pour dévaler des autoroute et arriver, après de longues heures, au bord de la Mer -pour moi, la Mer, parfois, ce n'est plus qu'un mot, tant notre dernière rencontre date à de nombreux, très nombreux mois...- et se ressourcer, avant de trébucher sur une routine, quelques temps égarée mais bien vite retrouvée.

Et moi j'ai ouvert les yeux. Seule. Très seule.

Puis, j'ai songé -parce que je songe souvent à des "et si..."- je songe toujours, au fait qu'ils ne pourraient ne pas revenir. Jamais. Un voyage sans retour. Il n'en sera pas ainsi mais je ne peux m'empêcher d'y penser quand même.
Alors j'ai piétiné inéluctablement dans cet appartement fondant sous un lourd silence qui dégoulinait sur le bruit de ma seule respiration. Je songeais à ce vide qui pourrait demeurer ainsi, à tout jamais, sans jamais se remplir à nouveau malgré tous ceux qui le traverseraient. Je songeais à ces fantômes qui planeraient ici, imperceptiblement, dans l'ombre d'une vie restante, la mienne. Je songeais aussi à tous ces mots que je ne pourrais plus dire que dans le vent, et qui me seront renvoyés en pleine face avec la violence des regrets. On devrait toujours tout dire, on ne devrait jamais s'arrêter de parler, en fait, et aimer jusqu'à bout de force.

De toute manière, la force, il en reste toujours pour aimer les siens.


Puis ensuite, épuisée, assaillie et brûlée par les flammes hypothétiques les plus diaboliques, je fus sauvée par l'innocence d'une pensée heureuse.
"Mes parents -et mon frère-, ce sont mes parents, ils sont immortels. Je suis sure qu'ils reviendront tout bronzés...."


Mardi 6 avril 2010 à 23:54

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Recroquevillée dans ce fauteuil en velours rouge -qui fut le mien à cet instant et porte depuis ce jour le poids du début d'une histoire d'amour sans fin-, et les yeux écarquillés devant l'horreur de ces actes inhumains projetés avec tout autant de violence sur l'écran, un frisson me traversa. Un coup d'froid. Je sortis quelques instants de l'effroi de ce conteste odieux, et me recouvrit de mon manteau, tel une couverture de survie à ce dont j'étais en train d'assister.
Même si le sujet très prenant me capturait parfois, il restait ces instants, ceux où je faisais semblant. Je la regardais en coin, et malgré les cris d'horreurs et les pleurs chauds de ces petits enfants juifs peints avec véracité sur ce tableau vivant, je ne pu m'empêcher de penser qu'elle était belle. Magnifique. Elle ne me voyais pas et c'était tant mieux, je pouvais ainsi mieux scruter les détails insignifiants de son visage d'ange, qui faisaient qu'elle était Elle. D'une prodigieuse discrétion, je ne m'en serais jamais lassée, si le temps s'était arrêté, figé, à cet instant. J'aurais passé ma vie à l'inonder de compliments qu'elle n'entendrait pas, précieusement couchés dans un doux silence.

Je détournai ensuite mon regard vers le film qui tournait devant des yeux ébahis. Secrètement, je contemplais son image, restée collée à ma rétine, resplendissante dans une pénombre mystérieuse. Glacée dans ma mémoire, elle s'effaça de devant mes yeux,  et je me replongeais, apaisée, dans ces images et ce scénario que je reprenait en cours de route, sans grande difficulté. Rien n'étais bien difficile, lorsqu'elle était là.

Je me sentais directement concernée par le film. Ils me parlaient en me regardant dans les yeux, me souriaient avec une tristesse infinie. Parfois je souriait aussi, avec eux, niaisement, oubliant que ces sourires et ces regards, transpirant l'impersonnalité,  étaient destinés à ce moment aux deux cent cinquante autres coeurs qui, tout autour de moi, respiraient mon oxygène.
Je me laissais allée, dérivant au large de l'imaginaire d'un réalisateur perturbé par le sort des juifs dans les années nazies.

Elle me ramena en un éclair à la réalité. Une déchirure. Son doudou, morceau de tissu au parfum de l'innocence d'une enfant qui survit tant bien que mal, en secret, blottie dans son intérieur. Elle en tira un lambeau, dont chaque fibre était trempé de ses souvenirs les plus précieux. Je ne tournai pas la tête, mais mon regard et ma conscience avaient décrochés de l'histoire, pour se raccrocher à cette douceur qui effleurait ma main. Un sourire -fin, si fin qu'il n'était presque pas visible et bien moins que ça dans l'obscurité de la salle- fleurit sur mes lèvres comme une belle plante au parfum sensuel, doux. Sa main, glissée imperceptiblement sous mon manteau pour rejoindre la mienne -la gauche-,  l'épousait,
à l'abri des yeux du Monde, l'entourant doublement -mais aussi symboliquement que n'importe que précieux métal, mais bien plus cher à mon coeur car c'était là la plus belle forme de générosité qui allait nous lier- d'un morceau de drap tâché d'ombres de rêves, de larmes séchées, l'odeur, le fragment d'une vie, imprégné du vécu d'une âme et d'un coeur, celle que j'aime, celui que j'aime
Mon regard ému inéluctablement plongé dans le sien, la fusillait d'amour et de tendresse, tandis que cet Allemand qui semblait nous pointer du bout de son fusil tirait du mépris et de l'indignité. Mais rien, rien, rien n'aurait pu nous déranger, car dans le secret le plus profond de cette salle plongée dans une chaude pénombre,  Nous étions unies pour la Vie. Et même après.


Mardi 6 avril 2010 à 21:21

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Comment me qualifier en  ce moment ? Il y a plusieurs termes qui me suivent, plusieurs expressions, aussi métaphoriques les unes que les autres. Mais une seule me colle vraiment à la peau. Elle me démange, me gratte, à me faire saigner. J'ai bien sur du mal à m'y faire, et je ne conçois pas toujours qu'elle m'habille aussi bien. Mais je me rends à l'évidence, dans ces moments de solitudes qui m'emprisonnent comme une vulgaire coupable d'un crime que je n'ai pas commis. Ce n'est pas ma faute ! Je le jure ! C'est arrivé comme ça, sans que je m'y attende ! Je n'ai pas été prévenue, et maintenant, je dois en subir les conséquences. Non que je sois malheureuse, au contraire. Mais le bonheur pèse lourd parfois. Je m'y noie, je crois. Je me sens trop bien, et puisque cela ne va pas comme je le veux, mes pensées roses se tâchent peu à peu.
Mais aussi sombre puis-je être à certains moments, c'est toujours sous un soleil d'aplomb qui me rappelle que ça ne vaut pas la peine de me mettre dans un état pareil, parce que sous toute cette masse de futilité superflue, je suis Heureuse.

Je suis l'Amoureuse déchirée.

La peur me dévore, la peur me déchire. Hantée, ensanglantée, épouvantée, je vis l'Amour à mort. Mon coeur nu, mon coeur, mon unique coeur, vibrant, je lui ai donné sans retour. Je le lui ai violemment donné pour vivre doux, pour vivre deux. Et j'en crève ! Parfois, souvent... quand elle me prend, la Jalousie ! Quand elle m'agrippe ! Je ne suis plus moi, mais cette fille étouffée par un vide trop grand, asphyxiant. Je ne pense plus. Mon Amour, tant j'en ai, pour un fantôme, m'irrite et me fait devenir haineuse. Je haie mon absence auprès d'elle.
Mon coeur est pris, est prisonnier. Et c'est avec désarroi que je constate que je n'ai aucune prise sur l'objet de mon amour. Le coeur de l'autre, son coeur à Elle, son coeur, je voudrais à toute force l'emprisonner dans ma poitrine, l'y cloitrer, une prison de verre ! Qu'il m'appartienne à tout jamais ! Comme je le bercerais, oh comme je le comblerais ! Mais Elle est libre. Libre, à chaque heure, à chaque minute, à chaque seconde, de donner son coeur ailleurs. De l'offrir, sans même s'en rendre compte, peut être.

Jamais personne je l'aimera jamais comme je l'aime.
"JAMAIS PERSONNE NE T'AIMERA JAMAIS COMME JE T'AIME !"

J'en deviens folle. Folle de doutes et de douleurs, d'incertitude et d'amère solitude...



Cette impression et cette douleur passe petit à petit. Il suffit de me rappeler son sourire. Son regard et ses mots. Ses mots. Ces mots... Elle s'en est servi pour me donner son coeur, "pour toujours", a-t-elle dit, "jusqu'à la fin des temps, et même après", a-t-elle soufflé.. ce ne sont que des mots, ils s'envolent et disparaissent...
Mais il est si agréable d'y croire, et surtout, de faire confiance. J'ai confiance. Et je sais toutes ces promesses ancrées en nous comme une force indéfinissable. 
Et cette peur qui m'envahie et me fait celle que je ne suis pas, cette peur, elle est Humaine. Cette peur, cette jalousie. C'est l'Amour Fou.


Je suis tellement égarée. Quand elle n'est pas là.
Pourquoi m'est il insupportable de concevoir qu'elle puisse passer de bons moments avec Eux, les Autres ? Pourquoi est ce que ça fait si mal de ne pas être là, toujours, à ses côtés ?
J'envie ceux qu'elle croise, ceux à qui elle souffle ses sourire et jette ses regards, en toute inconscience de leurs douceurs. Tous ceux avec qui elle rit et qui sotn témoin de cet envol majestueux. Je les jalouse, tous ceux avec qui elle partage ces moments inoubliables, ces petits bouts de vie. Pas parce que c'est Eux. Mais parce que je ne suis pas là. Parce que je suis loin. Loin de tout ça.

J'aimerais qu'on partage tout. Les meilleurs moments de notre vie. Tous ! Mais je sais qu'il faut que nous ayons chacune notre vie de notre côté, aussi. Qu'on l'apprenne, et que parfois, on se rejoigne.

Et si pendant qu'elle était loin, elle oubliait mon Amour ? Si elle oubliait son poids et son ampleur ? Si un jour, elle croisait un regard et que Elle ne m' appartenait plus ? Moi je continuerai à croire. A croire qu'elle est mienne, et elle, elle portera l'amour qu'elle me portait à un autre corps, à une autre âme ! J'en mourrais, mon dieu...

La jalousie entraine la Paranoïa. Ce n'est pas nouveau.
Tous ces points sur lesquels je viens de poser des mots, toutes ces sensations et ces émotions qui sont étalées devant vos yeux, elles m'aspirent dans leurs ténèbres lorsque je suffoque de ce vide qu'elle laisse en moi.
Heureusement, j'ai appris à être Heureuse, heureuse pour Elle, pour Moi, pour Nous. A voir les choses sous un bon angle. J'ai appris à sourire, même en son absence. Parce qu'en réalité, elle est toujours là, quelque part.
Et je vis actuellement la plus belle histoire de toute ma vie.

Heureusement, en fermant les yeux, je sais que je ne suis pas seule...
Je sens les doigts de la tendresse glisser sur ma peau. Les lèvres de l'Amour frôler les miennes. Les regards de la Complicité se noyer dans les miens. Le Frisson de l'absence m'envahir. Et le souffle du Manque couler le long de ma colonne vertébrale. Mais l'atmosphère de Bonheur, m'envoler au dessus des nuages. Elles partout, avec moi, posant l'ombre de sa présence sur mon épaule, ou derrière moi, dans le creux de ma nuque. Je la sens à chaque instant, assistant au spectacle de la vie..Oh oui, La Vie est Belle.
"Regarde la en face, et tu verras dans le reflet de son regard ces petites choses anodines qui ont toute leur importance : Elles sont l'éclosion d'un sourire sur tes lèvres."



Je ne me laisserai pas brisée par une jalousie excessive, je ne nous détruirai pas à cause d'une possessivité encombrante. J'ai besoin d'Elle, je ne suis rien sans Elle. Mais partager des choses, des moments, nous créer des souvenirs... nous avons toute la vie devant Nous pour ça.

"Vis ma Belle, mon Amour. Oublie moi parfois si tu en as besoin, évade toi, sois libre. Mais n'oublies pas de me raconter..."




"Qu'il est dur de vivre à deux, chacune de son côté."



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Mon amour, prends ma main, et laisse moi t'emmener. Tu verras, c'est magnifique.
Tu n'as qu'à respirer l'air salé, laisser les grains de sable se glisser entre tes orteils. Tu n'as qu'à regarder. Non, même pas. Juste, poser ton regard sur l'horizon, aussi fragile soit-il. Et te laisser bercer par le chant de la mer, les vagues venant mourir sur le sable en criant leur liberté, cet endroit, celui où la mer finit. Le bord de mer.

"J'ai toujours aimé cette musique océane, les vagues s'effacent en toute dignité... comme quoi la mort peut être belle..."

Je voudrais t'y emmener. Sur la plage. Ni la Terre, ni la Mer. Un endroit où le temps n'a plus d'importance, où ses horloges s'arrêtent.
Cet endroit qui n'existe pas, où malgré ces fois où on ressent toute la solitude du monde peser sur ses épaules, où on se croit invisible, courant après un infini,  on se sent fort, à affronter la Vie et ses méandres.
Cette source de liberté, envolée de l'âme et de ses fées, le bout du monde.
Je voudrais te l'offrir.


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Anonymement moi, sauvée de tout par l'Amour que je lui porte.
Merci la Mer. L'Océan. L'Océan mer.

Vendredi 19 mars 2010 à 10:51

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"Bon. Qu'est ce que tu veux ? Je ne peux rien te refuser..."

"Rien, tu es sûre ?"

"Oui. Enfin, je pense..."

"Bon, alors, que serais-tu prête à faire pour moi ?"

"La chose la pus folle ?"

"La chose la plus folle."

"Décrocher la Lune ça compte, ou c'est trop cliché... ?"

"Heu... ça passe mais bon, question originalité tu peux mieux faire."

"Okay, bon, alors heu... tout simplement, je serais prête à Tout.

"Tout ?"

"Tout."

"Alors ce que je vais te demander ne représente qu'un infime grain de sable caché sur une immense plage."

"C'est quoi ?"

"Une plage ?"

"Non, ce que tu veux me demander !"

"Eh bien... je voudrais te lire."

"Me lire ?"

"Te lire."

"Mais tu m'as déjà lue...: mon coeur, parfois, même si je ferme souvent ce manuscrit là pour que le vent n'en déchire pas les pages, si fragiles et si fines. Puis mes pensées. Mes lettres. Mes Pacotilles. Mais tu sais à quel point c'est important de cultiver un jardin secret, un parc mystérieux... Que voudrais-tu avoir à lire de plus ?"

"Je sais tout ça. Je sais que l'on ne connaît jamais vraiment quelqu'un, que le plus souvent on le devine. Et ça me suffit. Mais j'aimerais lire, savoir, ces écrits où les mots me sont associés. Ces cris, quelqu'ils puissent être, ces cris du coeur, sur moi. Ces choses encrées sur des feuilles blanches ou à carreaux, pliées, déchirées... Toute ces choses que tu n'oses pas me dire."

"Tu sais ce que je pense."

"Oui, mais je m'en fiche, de ce que tu penses. Ce n'est pas ce que je voudrais savoir aujourd'hui. J'aimerais savoir ce que tu as pensé à ce moment là, celui où tu as eu le courage de te livrer à ta feuille blanche, comment tu l'as pensé, avec quels mots ? Quelle ponctuation ? Questions ou suspensions ? Et ton écriture ? Est-elle illisible ? Etais-tu touchée entièrement jusqu'à la pointe de ton stylo, tremblante, ou précipitée ? Ou est-ce propre, clair, soigné comme pouvaient l'être tes pensées et tes émotions ? C'est tout ça que je voudrais savoir."

"Pourquoi ?"

"Je ne sais pas. J'aurais l'impression de mieux te connaître. D'être Celle qui a mis un pied dans l'ombre, avec toi."

"L'impression, comme tu dis... Mais tu as aussi un peu raison. En te risquant à avancer dans l'ombre à mes côtés tu connaîtrais de moi l'inconnu. Une part de cet inconnu. Mais si je prends tant de soin à cacher certaines choses, c'est peut être pour ne pas que tu les vois. Peut-être, oui, parce que je n'ose pas les afficher au grand jour... parce que je n'ose pas te les dire."

"Laisse moi les lire."

"Pas tout de suite. Laisse le temps à mes silences d'assumer."

"Assumer quoi ?"

"Cette découverte du coeur. De mes pensées les plus secrètes et les plus vils. Les vraies. Celles qui viennent du plus profond de mon Moi, et que parfois, j'ai le courage de faire vivre sur un bout de papier. Ou plutôt de faire survivre... Laisse les dormir encore un peu au fond de mes tiroirs.
Un jour, je te le promets, Elles seront à toi."






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Mardi 16 mars 2010 à 20:54


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Je ne sais pas si qui est le plus difficile. Le plus désagréable. Ce qui fait le plus mal. Est-ce de retenir ses larmes ? Ou de les laisser couler ?
Les deux cas demandent du courage. Ce n'est pas le même, en fonction du différent point de vue des gens. Mais de manière objective, ces deux là demandent du courage.


Il faut être bien courageux et bien peu orgueilleux pour dévoiler une faiblesse. Mais pleurer, est-ce vraiment une faiblesse ? Pleurer, c'est comme rire. C'est la vie. Et Vivre, est-ce une faiblesse...? Il faut selon moi bien plus de courage pour accepter ce que nous donne la vie et continuer à avancer, que pour tout abandonner et s'en aller.


Ceux qui pleurent, ceux qui s'abandonnent parfois, seuls, ou discrètement tout simplement, courent un vrai risque. Celui de se noyer dans leur peine. Car il est bien difficile, une fois que l'on commence à apprécier le doux passage d'une cascade salée le long de ses joues, de sortir la tête de l'eau.
On y prend goût, à cette saveur solitaire qui vient du plus profond de nous même. On pourrait en abuser, personne ne le saurait. Personne ne le sait.
La plupart du temps, je fais ça bien, toute seule dans mon coin. Mais parfois, je suis égoïste, et je partage.


Je trouve que ça fait mal à la gorge de retenir ses larmes. Ca serre très fort, et ça coupe la respiration. On manque un peu d'air. Mais on se sent fort. On arrive à retenir un océan à l'intérieur de notre petit être ! Cependant, on imagine pas sur le coup, ce que ça pourrait faire si un jour le barrage explosait et libérait un torrent incontrôlable. On n'y pense pas. De toute façon, ça n'arrivera jamais. On l'espère tout du moins...
A tout ravaler tout le temps, certains périssent dans leur haine et leur colère. Cette peine reniée est un rongeur acharné. Elle se voit sur le visage à certains moment, pris au dépourvu. Elle se lit au fond du regard, même pour les comédiens les plus perfectionnistes.

Faire semblant, faire mine de, j'ai appris moi aussi. Seule, j'ai juste observer les gens, pour faire comme eux. Depuis quand ? Depuis toujours, je crois. Je suis de ceux qui se sentent forts de ne pas avoir le courage de montrer leurs émotions.
Non, ce n'est pas exactement ça. Je veux juste choisir celles que je veux dévoiler.




Elle, elle joue mieux que moi. Ou peut être qu'elle n'a pas besoin de jouer, elle, et qu'elle est sincère, la plupart du temps.
Elle est forte. Je sais pas comment elle fait.
Heureusement qu'elle est là, car elle est ma bouée, les jours de baignade au drapeau Rouge, les jours de noyade.




"Pourquoi tu pleures ?"

"Je sais pas. Il faut une raison ?"

"Tu pleures pour rien ?"

"Non. Parce que j'en ai simplement besoin. Besoin de me libérer d'un poids..."

"Oui. L'eau, ça pèse lourd..."



Son sourire, c'est un soleil qui me fait vivre et me sentir Belle. Il éclaire mes belles pensées et sèche mes larmes, Il me fait avancer et m'empêche de baisser les armes. Son sourire, c'est mon soleil, c'est ma merveille.


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Seulement moi...



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